Figure-vous que pendant que les VTC se multiplient comme des champignons, le bon vieux métier de taxi reste solide comme un roc. Mais savez-vous vraiment ce qu’il faut pour rejoindre cette profession ? Permis, diplôme, formation… le chemin est plus balisé que vous ne l’imaginez.
Sommaire
La route vers le métier de chauffeur de taxi
Alors là, on ne rigole pas. Contrairement aux VTC, la profession de chauffeur de taxi est encadrée comme du papier cadeau. C’est la loi n°95-66 du 20 janvier 1995 qui organise tout ce petit monde. Point de départ obligatoire : le fameux Certificat de Capacité Professionnelle du Conducteur de Taxi (CCPCT).
Un nom à rallonge pour un sésame délivré par la préfecture de votre département. Mais attention, ce n’est pas donné à tout le monde !
Les conditions préalables (et elles sont nombreuses !)
Premier obstacle, et pas des moindres : vous devez avoir le permis B depuis au moins trois ans. Faites le calcul – impossible de devenir taxi avant 21 ans en France. Mais ce n’est que le début…
Condition | Détail |
---|---|
Permis | Permis B depuis minimum 3 ans |
Âge minimum | 21 ans |
Casier judiciaire | Vierge (bulletin n°2) |
Santé | Visite médicale obligatoire |
Formation secourisme | Prévention et secours civiques niveau 1 |
Vous avez eu une amende pour excès de vitesse ? Ça peut passer. Mais si vous avez conduit après quelques verres de trop, c’est mort. Le bulletin n°2 de votre casier doit être aussi propre que le carrosse de Cendrillon. Et n’oubliez pas cette petite formation aux premiers secours – on ne sait jamais quand ça peut servir.
La formation : un marathon, pas un sprint
Prêt à vous lancer ? Préparez-vous à un sacré bout de chemin. La formation pour obtenir ce fameux certificat, c’est entre 200 et 400 heures étalées sur 3 à 6 mois. Je vous vois d’ici faire les gros yeux. Oui, ça prend du temps de devenir le roi du macadam !
Deux options s’offrent à vous : tenter l’aventure en candidat libre ou rejoindre une formation collective. Le premier choix demande une sacrée discipline, le second vous coûtera environ 2 000 euros. Pas donné, mais c’est le prix de votre future indépendance.
Un examen en deux temps
L’examen, c’est comme un bon film : il se déroule en deux actes. D’abord, l’épreuve nationale. On vérifie que vous parlez correctement français, que vous connaissez le Code de la route sur le bout des doigts, et que vous avez quelques notions de gestion. Basique, me direz-vous, mais essentiel.
Ensuite, le morceau de choix : l’épreuve départementale. Là, on teste votre connaissance du terrain. Vous savez où se trouve la mairie de ce petit patelin ? L’hôpital ? Le commissariat ? Et cette rue au nom imprononçable, vous pouvez nous y conduire les yeux fermés ? (Enfin, façon de parler, hein).
Et après ? Les premiers tours de roue
Vous avez réussi ? Félicitations ! La carte professionnelle de conducteur de taxi est à vous. Maintenant, plusieurs voies s’ouvrent :
- Artisan : vous êtes votre propre patron
- Salarié : vous travaillez pour une compagnie
- Indépendant locataire : vous louez votre véhicule
- Sociétaire de coopérative : vous partagez les ressources avec d’autres chauffeurs
Et n’oubliez pas la cerise sur le gâteau : l’assurance professionnelle spécifique aux taxis. Sans elle, pas question de prendre la route. C’est votre filet de sécurité dans ce métier où chaque jour apporte son lot d’imprévus.
Conclusion
Alors, toujours partant pour cette aventure au service des passagers pressés, perdus ou bavards ? Le métier est exigeant, mais offre une liberté que peu de professions permettent. Et qui sait, peut-être que vos futurs passagers vous raconteront ces histoires qui font le sel de ce métier pas comme les autres ?