Figure-vous que Uber, cette app que vous utilisez probablement régulièrement, a été fondée en 2009 par trois visionnaires dont Travis Kalanick. Leur idée ? Simplifier la vie de millions de personnes qui galèrent à trouver un taxi. Mais comment devient-on chauffeur pour cette plateforme qui a révolutionné nos déplacements urbains ? Et quelles assurances faut-il vraiment souscrire pour être bien protégé ?
Sommaire
Comment devenir chauffeur Uber ?
Devenir chauffeur Uber, ce n’est pas aussi simple qu’on pourrait le croire. Pas de CV ni d’entretien d’embauche certes, mais un vrai parcours à suivre. Je vous explique tout ça.
Les étapes administratives incontournables
D’abord, il vous faut obtenir la précieuse carte professionnelle VTC. C’est un peu comme un sésame sans lequel vous ne pourrez pas exercer légalement. Pour l’obtenir, vous devrez passer un examen en deux parties :
- Une phase théorique de près de 4h avec des QCM et des questions à réponse courte
- Une phase pratique de conduite de 20 minutes dans un véhicule à double commande
Une fois cette carte en poche, vous devez créer votre entreprise. Beaucoup optent pour la micro-entreprise, c’est pratique car vous ne payez des charges que lorsque vous générez du chiffre d’affaires. Mais attention, ce statut ne permet pas de déduire vos frais professionnels (crédit auto, assurance, commissions Uber…). Pour cette raison, certains préfèrent l’entreprise individuelle.
Un véhicule qui répond aux critères
Votre voiture ne peut pas être choisie au hasard ! Uber classe ses véhicules en quatre gammes : UberX, Van, Berline et UberGreen. Pour la catégorie la plus courante (UberX), votre véhicule doit :
Critère | Exigence |
---|---|
Âge du véhicule | Moins de 6 ans |
Couleur | Sombre (noir, gris foncé…) |
État général | Impeccable, sans dommages visibles |
Nombre de places | 4 places passagers minimum |
Côté rémunération, sachez que ça peut varier significativement selon votre temps de travail. Et n’oubliez pas : Uber prélève environ 20% de commission sur chaque course. Ce pourcentage couvre les frais de gestion et surtout l’apport de clients que vous n’avez pas à démarcher.
L’assurance : l’élément crucial souvent négligé
Alors, on en parle de cette assurance ? Parce que soyons honnêtes, c’est souvent le point que les chauffeurs débutants sous-estiment. Et pourtant…
Les assurances obligatoires
Contrairement à un conducteur lambda, un chauffeur VTC transporte des personnes contre rémunération. Une simple assurance auto personnelle ne suffit donc pas ! Depuis 2014, vous devez souscrire :
- Une assurance responsabilité civile professionnelle (RC pro)
- Une RC circulation spécifique aux VTC
La RC pro couvre bien plus que les dommages matériels et corporels. Imaginez que vous soyez en retard pour déposer un client à l’aéroport et qu’il rate son avion… Votre RC pro peut couvrir ce préjudice. Pratique, non ?
Uber a d’ailleurs noué un partenariat avec Allianz pour proposer des contrats spécifiques. Mais ne vous précipitez pas ! Comparez toujours les offres pour trouver celle qui correspond le mieux à vos besoins.
Les garanties complémentaires à considérer
Votre voiture, c’est votre gagne-pain. Si elle est hors service, vous ne gagnez plus rien. D’où l’intérêt de considérer des garanties supplémentaires :
- Une assurance tous risques (et non au tiers)
- Une garantie conducteur étendue (pour compenser l’absence d’indemnités journalières des indépendants)
- Une assistance avec véhicule de remplacement
- Une garantie bris de glace
- Une option couvrant les stages de récupération de points
Saviez-vous qu’Uber a mis en place, depuis 2017, une protection complémentaire avec Axa ? Elle offre une couverture santé et prévoyance gratuite pendant les courses. En cas d’accident pendant une mission, vous êtes couvert pour vos frais médicaux à hauteur de 100% du remboursement de la Sécurité sociale (150% pour les prothèses dentaires).
Comment gérer un sinistre quand on est chauffeur Uber
En cas d’accident responsable
La procédure reste la même que pour tout conducteur : établir un constat avec le tiers impliqué et l’envoyer à votre assurance sous 5 jours. Beaucoup d’assureurs proposent désormais le e-constat via leur application, ce qui facilite grandement les démarches.
Ce qui change, c’est que vous devez aussi informer Uber de l’incident. Et attention : si l’accident est dû à un comportement dangereux (alcool, SMS au volant, vitesse excessive), votre compte pourrait être suspendu temporairement, voire définitivement après enquête.
En cas de sinistre non responsable
Même procédure : constat, déclaration dans les 5 jours. Pour un vol ou du vandalisme, un dépôt de plainte à la gendarmerie sera nécessaire.
J’ai un ami chauffeur qui s’est fait voler son véhicule après seulement trois mois d’activité. Sans assurance tous risques, il s’est retrouvé sans voiture et sans revenus du jour au lendemain. Vous voyez ce que je veux dire ? C’est ce genre de situation qu’il faut absolument anticiper.
Dégradations causées par un client
Ça arrive plus souvent qu’on ne le pense ! Un client qui tache la banquette, qui casse involontairement quelque chose… Uber prévoit heureusement un système de dédommagement forfaitaire. Vous devez envoyer des photos du dégât, et la plateforme analyse votre demande.
Pour les cas plus graves, il est préférable de trouver une solution à l’amiable avec le passager sur place. Sinon, comment prouver plus tard qui est responsable ?
Conclusion : se lancer en connaissance de cause
Devenir chauffeur Uber, c’est embrasser l’indépendance mais aussi toutes les responsabilités qui vont avec. La protection de votre outil de travail et de vous-même n’est pas une option, c’est une nécessité. Alors, êtes-vous prêt à sauter le pas ? Et surtout, avez-vous anticipé tous les aspects de cette nouvelle vie professionnelle ?