Figure-vous que trouver une assurance après une résiliation peut tourner au parcours du combattant. Selon le Bureau Central de Tarification, plus de 15 000 conducteurs se retrouvent chaque année dans cette situation délicate. Comment s’en sortir sans se ruiner? Voici quelques pistes pour reprendre la route sereinement (enfin, presque).
Sommaire
La réalité d’une assurance après résiliation
Soyons honnêtes. Quand on a été résilié, le coût de l’assurance auto fait un bond spectaculaire. Un bond. Un saut. Une ascension vers des sommets tarifaires que vous n’imaginiez même pas.
Non seulement votre malus devient un boulet attaché à votre cheville d’automobiliste, mais les compagnies vous considèrent désormais comme un risque ambulant. Ce qui se traduit, vous l’aurez deviné, par une surprime qui vient s’ajouter à votre prime déjà majorée.
C’est la double peine. Vous voyez ce que je veux dire?
Pourquoi comparer devient indispensable
Dans cette jungle tarifaire, la comparaison n’est plus une option, c’est une nécessité vitale pour votre portefeuille. Les prix des assurances étant libres, certaines compagnies peuvent vous proposer des tarifs radicalement différents pour les mêmes garanties.
J’ai rencontré Pierre, 42 ans, qui après sa résiliation suite à trois accrochages en six mois, a économisé 320€ annuels simplement en prenant le temps de comparer. Une somme qui, étalée sur quelques années, représente… eh bien, un sacré pactole!
Approche | Avantages | Inconvénients |
---|---|---|
Comparateur d’assurance | Rapide, vue d’ensemble du marché | Tous les assureurs n’y figurent pas |
Spécialistes conducteurs malussés | Acceptation quasi-garantie | Tarifs généralement plus élevés |
Bureau Central de Tarification | Solution de dernier recours garantie | Prime élevée, assurance au tiers uniquement |
Les spécialistes des conducteurs malussés : une porte de sortie
Alors que la plupart des compagnies traditionnelles vous claqueront la porte au nez, il existe des assureurs qui – tenez-vous bien – se sont spécialisés dans les profils comme le vôtre.
Ces assureurs acceptent délibérément de couvrir les conducteurs résiliés ou fortement malussés. C’est leur créneau, leur gagne-pain. Et ça tombe bien, car vous avez l’obligation légale d’assurer votre véhicule, comme le rappelle l’article L211-1 du Code des Assurances.
Un petit rappel qui fait froid dans le dos : conduire sans assurance peut vous coûter jusqu’à 3 750€ d’amende. Et si vous provoquez un accident, le Fonds de Garantie Automobile indemnisera la victime… puis se retournera contre vous pour récupérer jusqu’au dernier centime. Une perspective peu réjouissante, n’est-ce pas?
L’option du Bureau Central de Tarification : l’ultime recours
Imaginons le pire scénario : vous avez frappé à toutes les portes, même celles des spécialistes, et c’est non partout. Que faire? C’est là qu’intervient le BCT, ou Bureau Central de Tarification.
Cet organisme a été créé pour une mission précise : garantir que tout conducteur, même le plus malchanceux (ou imprudent, soyons francs), puisse être assuré. Si toutes les compagnies vous refusent, le BCT peut contraindre l’assureur de votre choix à vous couvrir.
Attention toutefois! Ce n’est pas le pays des Bisounours. Le BCT fixera lui-même le montant de la prime en fonction du risque que vous représentez, et croyez-moi, elle sera… comment dire… substantielle. De plus, cette solution n’est valable qu’un an et vous n’obtiendrez qu’une assurance au tiers. C’est mieux que rien, mais c’est le strict minimum.
Astuces pour optimiser votre recherche d’assurance
Pour éviter de vous retrouver face à des tarifs astronomiques, voici quelques conseils pratiques qui ont fait leurs preuves :
- Acceptez une franchise plus élevée pour diminuer votre prime
- Optez pour un véhicule moins puissant et donc moins coûteux à assurer
- Installez un tracker GPS ou un système antivol reconnu par les assureurs
- Proposez de suivre un stage de conduite préventive
- N’hésitez pas à négocier directement par téléphone après avoir obtenu un devis en ligne
J’ai connu Élodie, qui après sa résiliation, a accepté d’installer un boîtier de télématique dans sa voiture. Ce petit appareil a permis à son nouvel assureur de constater qu’elle conduisait en réalité prudemment. Résultat : sa prime a diminué de 22% dès la seconde année!
Le facteur temps joue en votre faveur
Une bonne nouvelle pour terminer : avec le temps, votre situation s’améliorera. Chaque année sans sinistre vous rapprochera d’une normalisation de votre situation. Votre malus diminuera progressivement, et les surprimes s’allégeront.
Patience et prudence sont vos meilleures alliées. Après tout, cette expérience désagréable peut aussi devenir l’occasion de revoir votre façon de conduire. N’est-ce pas là une belle opportunité déguisée?
Et vous, avez-vous déjà fait face à une résiliation d’assurance? Comment vous en êtes-vous sorti? Parfois, les situations qui semblent les plus désespérées nous poussent à trouver des solutions auxquelles nous n’aurions jamais pensé autrement.