Figure-vous que lorsqu’on parle d’accidents de la route, tout n’est pas si simple ! La fameuse loi Badinter de 1985 a bouleversé le système. C’est un peu comme jouer aux échecs avec des règles qui changent selon votre position sur le plateau. Mais qui doit vraiment apporter les preuves après un accident ?
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La preuve dans tous ses états : la règle de base
Ça va vous paraître logique, mais à la base, c’est à celui qui affirme quelque chose d’en apporter la preuve. Simple, non ?
Pour un accident de la circulation, la règle traditionnelle est implacable : la victime doit démontrer trois éléments. D’abord, qu’un véhicule est impliqué (eh oui, pas si évident parfois). Ensuite, le dommage qu’elle a subi. Et enfin, le lien entre les deux.
La Cour de cassation l’a rappelé sans ambiguïté dans un arrêt du 26 octobre 2017 : « il incombe à celui qui se prévaut de l’implication d’un véhicule dans un accident de la circulation d’en rapporter la preuve ».
Quand Badinter a tout chamboulé
Vous voyez le film où tout bascule au milieu de l’histoire ? C’est exactement ce qu’a fait la loi Badinter en 1985 ! Ce texte a littéralement retourné la situation.
Désormais, c’est au conducteur de prouver que son véhicule n’est pas impliqué dans l’accident. On est passé du « prouve que je t’ai percuté » à « prouve que tu ne m’as pas percuté ». Changement radical, vous ne trouvez pas ?
Deux conditions pour que Badinter entre en scène
Condition | Explication |
---|---|
Un accident de la circulation | L’accident doit être causé par un véhicule ayant vocation à circuler |
Un véhicule terrestre à moteur impliqué | Le véhicule doit être une composante directe ou indirecte de l’accident |
Qui sera indemnisé et comment ?
J’ai un ami qui était persuadé qu’il ne serait jamais indemnisé sans assurance. Quelle surprise quand je lui ai expliqué le système !
Grâce à ce fameux texte, les victimes d’accidents de la circulation — qu’elles soient conducteurs ou non, directement touchées ou ayants-droit — sont indemnisées par l’assurance auto du responsable. Pratique, non ?
Bon, soyons honnêtes, l’assurance n’est pas un organisme de charité. Elle peut parfaitement se retourner contre son client si elle estime qu’il a commis une faute. C’est comme prêter de l’argent à un ami puis lui demander de rembourser s’il a fait n’importe quoi avec !
Et si le responsable n’est pas assuré ?
Imaginez : un accident, pas d’assurance ou un chauffard qui s’enfuit. On fait quoi ? Pas de panique ! Le fonds de garantie des assurances obligatoires de dommages (FGAO) entre en jeu. C’est un peu le filet de sécurité du système assurantiel français.
Petite précision qui a son importance : la loi Badinter ne s’applique qu’aux préjudices corporels, pas aux dégâts matériels. Votre carrosserie cabossée ne bénéficiera pas des mêmes faveurs que votre bras cassé, c’est comme ça.
Le mot de la fin : êtes-vous vraiment protégé ?
Vous savez maintenant qui doit prouver quoi après un accident. Mais la question qui me taraude : vous sentez-vous plus en sécurité ou plus inquiet face à ce système ? Car au fond, c’est un peu comme un parachute : on espère ne jamais avoir à l’utiliser, mais on est bien content de l’avoir quand on en a besoin.